Comme beaucoup de Français, vous pensez certainement que lorsque nous sommes en faveur d’un maximum de liberté économique, il faut défendre l’idée de l’union européenne. Les pro-Frexit étant généralement pour une politique étatiste et interventionniste à souhait.
Or depuis des années, je pense l’inverse et j’essaie d’en convaincre le maximum. C’est pourquoi j’écris cet article.
Les élections européennes sont, du moins en France, la grande comédie caricaturale opposant les partisans d’une autre Europe (qui ne pourra jamais voir le jour par la complexité de ses traités), aux partisans d’un Frexit étatiste. C’est-à-dire la peste déconnectée face au choléra arriérée.
L’économie française se porte mal, très mal. Certes la majorité de nos concitoyens arrivent encore à survivre, mais à quel prix ?
Le gouvernement actuel, qui se veut « de droite et de gauche » et qui a englobé tous les arrivistes politicards qui ne pouvaient plus gagner en restant seuls et divisés dans leur troupe de cirque, tond les Français. Et la vérité est qu’il le fait avec la complicité évidente de l’union européenne, devenue un État au-dessus des États avec des dirigeants inconnus au bataillon.
Qui connaît parmi vous le président actuel de la commission européenne ? Ses commissaires ? Son fonctionnement ?
La souveraineté nationale n’est pas un repli sur nous-mêmes, c’est simplement de prendre en compte la différence des cultures ainsi que la volonté populaire dans chaque pays.
Si, comme moi, vous estimez que le pouvoir actuel est devenu un racketteur légal, alors comment pourriez-vous défendre l’union européenne qui ne cesse d’imposer des réglementations ?
Quelques exemples tirés du site internet http://www.europa.eu :
« Pour certains impôts, comme la TVA ou les taxes frappant les carburants, le tabac et l’alcool (droits d’accises), les 28 pays membres sont convenus de procéder à un alignement général de leurs règles et de fixer des taux minimaux, afin d’éviter une distorsion de la concurrence au sein de l’Union. »
Ou encore…
« L’agriculture fait partie des domaines d’action pour lesquels les pays de l’UE ont accepté de centraliser leurs compétences et les fonds publics nécessaires. Le soutien financier et stratégique n’est donc pas géré de manière individuelle par les États membres, mais par l’UE.«
Vous l’avez compris, l’union européenne nous coupe progressivement de notre liberté de disposer de nous-mêmes. Toutefois, lorsque vous votez pour le président de la République ainsi que pour votre député, il s’engage pourtant à défendre un programme politique une fois élu. Ne serait-ce pas là des mensonges afin de détourner l’attention des Français ?
Même nos missions régaliennes sont vendues à cette institution technocratique pour des projets d’armée européenne. Là encore, avons-nous les mêmes intérêts militaires que la Pologne ou que le Portugal ? Seriez-vous réellement prêts, sans hésitation, à voir nos militaires sous un autre étendard que le tricolore bleu-blanc-rouge ?
Qui, outre le risque évident de la perte de souveraineté, financera la majeure partie de cette armée, sachant que notre pays est déjà le deuxième contributeur net au sein de cette union ?
Pour rappel, avec un budget européen en hausse de 30 % pour la période 2021-2027, la contribution de la France va mécaniquement passer de 9,2 milliards d’euros à 12 milliards d’euros par an.
Voilà pourquoi vous payez aussi des impôts et des taxes à longueur de journée : afin de payer des technocrates, des projets dont vous ne verrez pratiquement jamais la couleur, et pour des pays n’étant entrés dans cette institution que pour l’appât du gain (et je ne leur jette pas l’opprobre, ils ne font que profiter d’un système qui leur offre à bras ouverts ces financements).
Cette hausse de notre contribution s’explique également par la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE, communément appelée Brexit . Admettons que l’Italie s’en aille à son tour ou même, pire, que l’Allemagne qui se lasse de traîner les déficits des uns et des autres ne change de gouvernement et décide de sa sortie elle aussi. Qui prendra alors le relais ? Nous.
Ce piège se referme dangereusement sur la France, et les premiers sortis seront les mieux sauvés.
Enfin, l’hégémonie inquiétante que prend l’Allemagne crée un déséquilibre qui voit la France de plus en plus à genoux. Création d’une euro-région, aspiration de notre industrie, pressions pour abandonner notre siège permanent à l’ONU en faveur de l’UE…. Nous voulons une amitié avec le peuple allemand, et non pas un rapport féodal.
J’implore les Français de ne pas se laisser embarquer dans des arguments bateaux invoqués par les éternels bateleurs de l’européisme. À la fin du compte, nous serons les payeurs pour ces éternels conseilleurs.
Alors oui, ce Manifeste pour une France souveraine et libre est une nécessité !
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