Elections locales: un prélude pour la présidentielle de 2022 ?

Certes, les élections régionales et départementales ont été une vraie surprise politique cette année. Le RN s’est effondré dans toutes les régions dès le premier tour (sauf en PACA), sans parler de l’échec brutal du second tour.

Le vainqueur des Hauts de France, Xavier Bertrand, s’est vu en homme providentiel et n’a pas hésité à se parer déjà du costume présidentiel. Même combat pour la socialo-communiste Carole Delga en Occitanie.

Voilà un facteur d’abstention parmi tant d’autres: les Françaises et les Français savent qu’ils ne sont que les tremplins pour des barons locaux qui ne souhaitent se servir de leur région que dans le but de s’imposer dans les instances nationales de leur parti en déconfiture depuis années.

Entre la très fraîche sortie d’un confinement, la possibilité de voyager depuis quelques jours, la non-distribution des professions de foi pour beaucoup de foyers, le manque de clarté des compétences régionales et départementales, comment était-il possible de mobiliser les masses ?

Toutefois, comme je l’ai déjà écrit, à suivre les sondages nous n’aurions jamais eu Emmanuel Macron en 2017. Si les sondages avaient raison un an avant, Alain Juppé aurait été élu dès 2016, DSK dès 2011, Dominique de Villepin dès 2006, Lionel Jospin dès 2001, Edouard Balladur dès 1994… Il serait donc grotesque de déjà prédire un élu en 2022 alors que la campagne n’est même pas à son début.

En bref, élections régionales ou pas, sondages ou pas, nous pouvons être certains qu’en 2022 nous aurons des surprises. Il ne faut pas oublier que beaucoup d’électeurs ne se sont pas déplacés, et qu’il est à prévoir que l’abstention sera certainement plus modérée en avril prochain.

La vraie question n’est pas de savoir qui sort gagnant des régionales, malgré son léger impact, mais de savoir qui sera candidat définitivement et sur quel projet pour la France.

Une Marine Le Pen plus européenne que l’UDI alors qu’elle était censée rassembler les souverainistes en 2017, ou un Emmanuel Macron qui annoncerait sa non-candidature à la Hollande bouleverserait totalement la conjecture.

Par conséquent, j’appelle à ne pas céder aux éternelles erreurs d’empressement. Non, non et non, personne ne peut prétendre connaître qui sera au second tour, et encore moins qui sera le prochain président de la République.

Enfin, il est désormais temps d’arrêter de faire semblant. La population française ignore dans sa majorité le nom et l’utilité de son conseiller départemental respectif ou de ses conseillers régionaux. A quand une réforme courageuse pour mettre fin à cette comédie, telle qu’une fusion de ces deux instances par exemple ?

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